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Paroisse Saint-Ruf & Saint-Joseph
Diocèse d’Avignon
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Arrivée des Frères de saint-Jean par Anne Camboulives

 

           À Saint-Ruf, les commentaires vont bon train. Pour les uns, admiratifs, les Frères de la communauté de St-Jean sont « de grands intellectuels », pour d’autres… des intellectuels, hélas. « Leurs homélies sont brillantes, mais sèches, elles viennent de la tête, pas du cœur » entendait-on au début. Plus tard : « Ils nous prennent pour des enfants du caté ? » Les opinions divergeront toujours. Peut-on plaire à tout le monde, surtout lorsqu’on succède à des prêtres diocésains, ancrés si fort en terre provençale, et que des questions de liturgie opposent l’Église traditionnelle et celle du Renouveau ?

          Il y a une qualité pourtant qu’on leur reconnaît unanimement, c’est l’humour ! Fin août, à une paroissienne qui lui demandait comment il faisait avec sa robe, à vélo, Frère Patrick, du tac au tac, a répondu : « Eh bien je la relève ! Je montre mes chevilles aux dames…» À une autre, qui demandait s’il fallait mesurer une taille minimum pour être admis dans leur Communauté (ils sont étonnamment tous grands) Frère Marie-Christophe a confirmé : « Absolument. Et il faut aussi aimer le chocolat et le bon vin.» Les provocants en tout genre n’ont qu’à bien se tenir, ces messieurs ont la répartie vive. Non seulement ils ne se laissent pas déstabiliser, mais ils font sourire, fortiche ! Tels les Trois Mousquetaires, ils sont quatre et gageons que Dumas aurait trouvé matière à roman, des riches personnalités qu’ils manifestent, sous le gris de leur habit. S’ils n’ont ni chevaux ni mousquets, la croix, plus qu’un emblème, est leur raison de vivre et d’avancer. De là à faire de St-Ruf un prieuré… « C’est stupide ! » déclare Frère Marie-Christophe, qui a son franc-parler.

 

 

(Installation des frères de Saint-Jean en octobre 2008)

 

Pas de doute, son sourire est un passeport et les manières courtoises de celui qui est aussi juge ecclésiastique attirent la sympathie. Il avait été touché, le 31 août, par « cette communauté (de St-Ruf) extrêmement vivante et chaleureuse. 

Né à Chamalières dans le Puy de Dôme (Valéry Giscard d’Estaing étant maire) il est l’aîné de cinq enfants, quatre garçons et une fille. Leur père est avocat. Il a été très marqué par la pratique de sa famille chrétienne, jusque dans la vie quotidienne. « Je voulais être médecin, avocat ou pompier, mais en ligne de fond, prêtre.

C’est une vocation qui s’est affirmée alors que j’étais tout petit, dans des circonstances assez futiles, mais qui a persisté. » Après le bac il fréquente cinq ans la fac de droit de Clermont-Ferrand : « je me suis donné le temps de la réflexion. » On est à la fin des années 70, c’est la crise des vocations séculières. « Être étudiant et séminariste est une situation bâtarde » il lui faut trouver un autre chemin. Il se retrouve à Venasque, en 78. Car Frère Patrick a un oncle à Avignon. Celui-ci le met en relation avec l’abbaye cistercienne de Lérins. Le Père Abbé lui écrit « Je vous attends… » Il y rencontre des Frères de la communauté de St-Jean, dont il n’avait jamais entendu parler. Deux ans plus tard, en 1980, il les rejoint en Suisse à Fribourg et vit la suite de l’aventure pionnière des Frères.

Sachant la tempête levée à St-Ruf à la nouvelle de leur venue, le premier des Frères arrivé a vécu sereinement les choses. « À Boulogne-Billancourt, nous avons remplacé des laïcs qui devaient prendre en charge la paroisse. Les uns sont partis définitivement, ou revenus plus tard, de nouveaux sont arrivés, les autres en restant sont devenus de grands soutiens… » Il avait déjà une expérience paroissiale, comme curé in solidum à la Chaise-Dieu (Haute-Loire), avec huit paroisses à desservir. Désormais à St-Ruf, il donne aussi à Lyon des cours de droit canonique.

Retenu par une mission en Afrique, il était absent le jour de la cérémonie. C’est un voyageur, toujours en déplacement, caractéristique de famille : « Mon arrière grand-père est enterré à Beyrouth, mon père y est né, mes parents ont vécu au Japon… » Benjamin d'une famille de six enfants (l’un de ses frères aînés, actuellement à Rome, est également Frère de St-Jean), il a vu le jour en Grèce où son père ingénieur travaillait.

« Je suis né aux pieds de Delphes, à une époque où il n’y avait pas encore de guichet. Mes premiers souvenirs sont emplis d’histoire antique ». Il y est resté jusqu’à l’âge de cinq ans. « Outre le fait que nous ne parlions pas la langue, les catholiques étaient une minorité. L’église la plus proche était à deux heures de route. »

Rentré en France, il continue de bouger. Après la région de Grenoble ce fut Paris puis Lyon. Il a fait ses études à Châteauneuf de Galaure dans la Drôme. « C'est dans l’environnement spirituel de Marthe Robin que ma vocation s'est épanouie. » Il rencontre là-bas le fondateur de la communauté de St-Jean, qu’il rejoint en 1983. Son noviciat est interrompu par deux années de coopération au Cameroun. « Je garde de cette période un vif attachement à l'Afrique et plusieurs missions m'ont amené à y retourner ces dix dernières années. » En ce moment c’est en Guinée, où il aide au démarrage d’un séminaire national, à la demande des évêques. Mais il a oeuvré aussi dans d’autres pays, Sénégal, Togo, Côte d’Ivoire, Kenya, Tanzanie, Rwanda, Congo (les deux), Bénin... « Je ne sais plus ».

Il a également fait des études de psycho-éducation au Canada (Montréal) il y a quinze ans, a passé quelques années à Boulogne-Billancourt, ainsi que dans le diocèse de Beauvais, a occupé pendant sept ans des fonctions d’économat à la maison mère. Et ici que fait-il ? « Sitôt arrivé sur le diocèse, notre Évêque m'a demandé de prendre la suite du Père Avéran pour ce qui regarde les questions de la pastorale de la santé. Je découvre donc le diocèse, la paroisse et ce monde de la santé tout à la fois ! » Bien sûr, il a participé aux premières Assises nationales de la Santé à Lourdes.

 

Qui n’a pas repéré sa barbe, émergeant d’un éternel sweat à capuche sur sa robe toujours froissée ? Un vrai « jeune », quoi (il a 31 ans) ! Branché informatique, bien sûr, il rend en un tour de main moult services, et il a déjà conquis tout le monde. Petit dernier d’une famille de quatre enfants, il est né à Angers « par accident », son père étant militaire, et a grandi un peu partout en France et en Allemagne. « Je vis avec une valise à la main depuis l’enfance. » Son environnement familial, catholique très pratiquant, a été très porteur.

« C’est l’un des plus beaux cadeaux que m’ait fait le Seigneur. Il ne m’a pas empêché d’être libre, mais permis de me poser les vraies et bonnes questions. J’ai su très vite que je voulais Lui donner ma vie». Il attendait un signe : « Où tu me diras d’aller, j’irai. » Après le bac, il s’était donné un an, « tout était super clair, j’ai commencé Droit, en faisant croire que je voulais entrer dans la police ».

La révélation a eu lieu en plein milieu d’un repas. «Tu m’as demandé ? C’est là ! » se souvient-il. Là, c’était la Communauté de St-Jean. Il était allé à St-Jodard voir son frangin qui est aussi Frère. « Mais on ne se ressemble pas du tout ». D’où la surprise.

Communauté des Frères de Saint-Jean   

 

 

 

Fondée en 1975 à Fribourg par le père Marie-Dominique Philippe (1912-2006), la communauté s’enrichit ensuite des Soeurs contemplatives, puis des Soeurs apostoliques. À ces trois communautés se joignent de nombreux laïcs, les oblats de Saint-Jean.

Cette nouvelle famille spirituelle se caractérise par une formation philosophique poussée, l’accent mis sur la liturgie, la vie contemplative et le service apostolique, qui va du ministère paroissial à l’évangélisation des jeunes.

 

Installés par Mgr Jean-Pierre Cattenoz le 19 octobre 2008, les Frères de St-Jean conduisent désormais la paroisse St-Ruf. Père Marie-Christophe, modérateur, est curé in solidum avec le père Patrick de la Trinité, également juge ecclésiastique. Père Christophe-Rémi est coordinateur diocésain de la pastorale de la Santé. Père Jean de la Croix a vécu en Lituanie où il s’est occupé d’enfants abandonnés, a créé des écoles pour les former et les éduquer.  Frère Baudouin a été ordonné diacre en vue du sacerdoce le 27 juin 2009, en la basilique Ste-Madeleine-de-Vézelay.

              

               

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De sa stature impressionnante, il domine tout le monde. On imaginerait bien dans une forêt cette force de la nature. Du reste, il la connaît bien, lui qui fait partie d’une famille de chasseurs (un détail qui a son importance, nous verrons pourquoi…) Mais il aime aussi la montagne, c’est un skieur. Il s’est déjà fait remarquer par ses qualités d’organisateur et de gestionnaire et il n’est tout simplement pas question de contester son autorité, tant elle est naturelle.

 

 

 

Père Marie-Christophe

Curé in solidum, Modérateur

Supérieur de la Communauté

Tél : 04 90 16 73 75

Contact : courriel

 

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Si ses manières raides ont un peu inquiété au début, il a vite appris les vertus de la jovialité. Il est issu d’une famille de six enfants, dont il est le numéro… « cinq bis ». Et oui, il a un frère jumeau, lui aussi membre de la Communauté de St-Jean. Il lui a même succédé, dans la paroisse de Murat.        

Originaire du Perche, il fait ses études au Mans puis entreprend Médecine à Angers. Il aime beaucoup la vie étudiante, comme il aime la chasse, les fêtes, « je suis un grand vivant, je vais toujours à 200 à l’heure». Deux ans plus tard, il recevait « un appel urgent du Seigneur » ! D’une famille catholique très pratiquante, caractéristique qu’on retrouve chez chacun de ces Frères désormais à St-Ruf, il fut sensibilisé dès l’enfance : « Je me souviens d’une tante, disant à mes parents : « Quand il y a un prêtre dans une famille, Dieu bénit la famille. » J’ai décidé d’être prêtre pour que Dieu bénisse ma famille ». Si celle-ci ne s’est pas opposée à sa vocation, elle ne l’a pas suscitée non plus. Dès l’adolescence c’est par choix qu’il va à la messe et décide de suivre le Christ. Son père et maître inculque à ses enfants le goût de l’effort, ils doivent travailler l’été pour payer eux-mêmes leur permis de chasse. Quand, pour raison d’études, un été il est empêché, son père propose de le lui offrir… Occasion d’échange au cours duquel le fils confie son attirance pour la vie religieuse. « Il faut que tu ailles voir » répond le père. Quinze jours après, sa décision était prise… Le nouveau curé de St-Ruf se rend à Venasque un jour par semaine, pour préparer une maîtrise de théologie.

 

Père Patrick de la Trinité

Curé in solidum

Juge en seconde  instance  à

l'Officialité interdiocésaine de Lyon - Enseignant au Studium de  Droit cnonique de Lyon  

Tel : 04 90 16 73 72

Contact : courriel

 

Père Christophe-Rémi

Délégué diocésain à la Pastorale  

de la Santé

Tél:06 16 51 74 91

Contact : courriel

 

 

Frère Baudouin

Ordonné diacre en vue du

sacerdoce  le 27 juin 2009

en la basilique  

Ste-Madeleine de Vézelay  

 Contact : courriel

Tel : 04 90 16 73 77

 

« J’ai fait la gueule. Dieu est expéditif, quelquefois. J’ai dû m’habiller en gris, alors que j’étais très « mode »… Il fallait obéir un peu au Bon Dieu, mais après, tout s’est fait naturellement.»

Il a été, entre autres, aumônier dans un ensemble scolaire de 2 000 élèves, à Neuilly sur Seine (« moi qui suis de la campagne ! »), a animé une émission de radio hebdomadaire à destination des jeunes durant trois ans, et devrait d’ailleurs collaborer à RCF au deuxième semestre.

Pour l’heure, il est tous les lundis et mardis à Rimont (Saône et Loire, près de Chalon) pour terminer ses études, retardées pour cause de services rendus à droite et à gauche au sein de la congrégation. Il ne sait pas encore s’il sera ordonné prêtre, mais il a prononcé ses vœux de profès perpétuel.

 

En savoir plus : site internet st-Jean